Ayahuasca
Documentaire vidéo réalisé par Laura Alix Astier et Clara Lafuente
Ayahuasca veut dire liane des morts (aya = mort et huasca = corde, liane).
C’est un breuvage issu du mélange de deux plantes : des feuilles de Chakruna et des lianes d'ayahuasca. Mais il représente également une pratique ancestrale: on ne sait ni quand ni comment il a été découvert. Aujourd’hui l’absorption de cette boisson hallucinogène et purgatoire est principalement utilisée dans un but thérapeutique.
Pour prendre de l’Ayahuasca, il est nécessaire d'être guidé par un chaman, de ne pas prendre de traitement médical et de faire une diète au préalable (dont le type et la durée peuvent varier selon les antécédents du consommateur). La base principale de cette diète consiste à ne pas manger de sel, de gras, pas de nourritures épicés, d'alcool, de drogues, pas de sexe, et ne pas prendre de traitement médical.
On lui reconnaît de nombreux effets bénéfiques, mais l’Ayahuasca peut s’avérer très dangereux si l'on ne suit pas les recommandations du chaman.
À ce titre la préparation doit être correctement réalisée: certains rajoutent des plantes hallucinogènes mortelles, pour « garantir » aux touristes des hallucinations et une « pleine expérience » de l'Ayahuasca.
Une cérémonie d'Ayahuasca ne se fait qu'une fois le soleil couché quand il commence à bien faire nuit. Les patients et le chaman se réunissent, le chaman prend le premier de l'Ayahuasca, généralement en fumant sa cigarette de mapacho (tabac péruvien).
Il y a deux types de patients qui viennent pour une cérémonie d'Ayahuasca :
-Certains vont commencer par demander un diagnostic au chaman, le chaman prend donc son Ayahuasca, fait venir le patient devant lui et chante ses icaros(chants sacrés), en fumant son mapacho, et grâce à sa communication avec l'esprit de l'Ayahuasca, il verra le mal de son patient, et pourra lui prescrire ce dont il a besoin (médecine naturelle, médecine moderne, régime alimentaire, diète, prise d'Ayahuasca...)
-D'autres viennent pour prendre de l'Ayahuasca, la plupart se sont préparés physiquement et spirituellement à cette prise, le mieux étant de faire une diète. Au moment ou le patient boit la coccion d'Ayahuasca, il vomit, se purge, et il a des hallucinations, le chaman le guide tout au long de sa prise, en chantant ses icaros.
Kapitari, centre d'ayahuasca
avec Don Lucho, 2016, Pérou
Kapitari est un centre d'Ayahuasca tenu par Don Lucho, principalement à destination des touristes qui viennent séjourner en général pour une semaine minimum. Don Lucho n'a pas eu de maître chaman, il est né avec un don, pour lui son maître c'est la nature. Son but est de mettre en avant la diversité des plantes et leurs bienfaits. Il chercher l'équilibre de la sensibilité des personnes qu'il soigne. Les plantes sont des êtres vivants qui communiquent avec nous.
Une semaine au centre Kapitari commence par une diète. Les patients ne doivent donc pas manger salé, sucré, ils ne doivent pas avoir de rapports sexuels, pas de drogues. La diète peut aussi inclure l'ingestion de plantes pendant la semaine pour se préparer à la prise de l'Ayahuasca.
Don Lucho fait prendre des plantes au patients deux fois par jour, le matin et le soir.
Dans la semaine il y a 4 prises d'Ayahuasca (le patient n'est en aucun cas obligé de prendre de l'Ayahuasca, seulement si il se sent prêt. Il y a des personnes de toutes nationalités, de tout âges, qui viennent pour différents symptômes. À partir du moment ou le patient se sent libéré il n'est pas nécessaire de continuer la prise d'Ayahusaca pendant la semaine.
2016,Kapitari, Perú © Clara Lafuente
2016,Kapitari, Perú © Clara Lafuente
2016,Kapitari, Perú © Clara Lafuente
2016,Kapitari, Perú © Clara Lafuente
2016,Kapitari, Perú © Clara Lafuente
2016,Kapitari, Perú © Clara Lafuente
2016,Kapitari, Perú © Clara Lafuente
2016,Kapitari, Perú © Clara Lafuente
2016,Kapitari, Perú © Clara Lafuente
2016,Kapitari, Perú © Clara Lafuente
2016,Kapitari, Perú © Clara Lafuente
2016,Kapitari, Perú © Clara Lafuente
2016,Kapitari, Perú © Clara Lafuente
2016,Kapitari, Perú © Clara Lafuente
2016,Kapitari, Perú © Clara Lafuente
2016,Kapitari, Perú © Clara Lafuente
2016,Kapitari, Perú © Clara Lafuente
2016,Kapitari, Perú © Clara Lafuente
2016,Kapitari, Perú © Clara Lafuente
2016,Kapitari, Perú © Clara Lafuente
Cérémonie d'ayahuasca
avec Pedro, 2016, Pérou
Pedro a 71ans, il est currandero, et fait des séances d'Ayahuasca plusieurs fois par semaine chez lui. Ce soir là, nous sommes arrivés à 21h, le temps de pouvoir faire une petite interview de Pedro et ensuite la cérémonie a commencé.
Quand Pedro avait 20 ans, un homme lui a dit qu'il avait un bon esprit pour apprendre la médecine. Il est donc parti dans les montagnes pendant deux ans faire une diète de plantes. Pendant sa diète il a pu apprendre beaucoup d'icaros (chants sacrés) : pour les maladies, la justice, l'amour, le travail, pour tout. Depuis Pedro se consacre à son rôle de currandero. Pedro est à la fois végétaliste et spiritiste, pour lui, chaque ''mal'' a son icaro, sa médecine, sa plante.C'est Pedro qui prépare son Ayahuasca (seulement un mélange d'ayahuasca et de chakruna). Il rappelle qu'il ne faut pas prendre d'Ayahuasca si on souffre de dépression, des problèmes de coeur, si on prend des antibiotiques. De même que si un patient a besoin d'aller à l'hôpital, il l'y envoie.
Ce soir-là une personne est là pour prendre de l'Ayahuasca et il y a 3 ou 4 personnes pour des diagnostics. Il commence par se servir un petit verre d'Ayahuasca, cigarette ou mapacho en main, il en donne à la personne qui est la pour la prise, puis se dirige vers la table, il remplit le verre, ferme la bouteille en plastique, souffle de la fumée sur le verre, fait des signes avec la main verre le verre, puis il nous tourne le dos, fait quelques signes, et boit le verre. Il sort un instant, revient, discute avec nous, puis il éteint la lumière. Le patient ne tardera pas à commencer à vomir, et le chaman, entame ses icaros. Chaque personne étant appelé, s'assoie en face du chaman. Le chaman chante ses icaros, crache de la fumée en direction du patient, et fini par son diagnostic.
2016, Casa de Pedro, Iquitos, Perú © Clara Lafuente
2016, Casa de Pedro, Iquitos, Perú © Clara Lafuente
2016, Casa de Pedro, Iquitos, Perú © Clara Lafuente
2016, Casa de Pedro, Iquitos, Perú © Clara Lafuente
2016, Casa de Pedro, Iquitos, Perú © Clara Lafuente
2016, Casa de Pedro, Iquitos, Perú © Clara Lafuente
2016, Casa de Pedro, Iquitos, Perú © Clara Lafuente
2016, Casa de Pedro, Iquitos, Perú © Clara Lafuente
2016, Casa de Pedro, Iquitos, Perú © Clara Lafuente
2016, Casa de Pedro, Iquitos, Perú © Clara Lafuente
2016, Casa de Pedro, Iquitos, Perú © Clara Lafuente
2016, Casa de Pedro, Iquitos, Perú © Clara Lafuente
2016, Casa de Pedro, Iquitos, Perú © Clara Lafuente
2016, Casa de Pedro, Iquitos, Perú © Clara Lafuente